Association Nationale des Enseignants de Français - Algérie

État des lieux de l’enseignement du français

Date de soumission : 25/05/2015

1. L’ASSOCIATION DES PROFESSEURS DE FRANÇAIS
Oui
Les associations départementales versent leurs cotisations à l'Association Nationale qui est affiliée à la FIPF.
Tableau association
Nom de l’associationEffectifsAffiliation FIPF
Association départementale des professeurs de français de Bordj-Bou Arreridj – A D PF :30Non
Association Pédagogique des Professeurs de Langue Etrangère APPLE (W de RELIZANE) :30Non
Association des Professeurs et Enseignants de Français APEF EL TARF :30Non
Association des Enseignants de Français Langue Etrangère AEFLE Tébessa : 30Non
Association Nationale des Enseignants de Français ANEF ALGERIE : 30Oui

Précisez la proportion d’enseignants membres de votre association par niveau d’enseignement * :

02%
30%
59%
09%
1.2. L’association et son environnement institutionnel national et international
Non
Parce que qu'il n'est pas dans les traditions de l'Institution de consulter les partenaires associatifs pour les problèmes liés à l'enseignement.
1.3 Rapports internationaux
Non
xxxxxxxxxxxxxxxxxx
De France
Aides diverses: organisations de journées de formation;

Appuis durant les colloques ou les congrès.

Et toutes opérations pilotées par la FIPF.
Oui

Pas de manière directe ,mais par l'intermédiaire de la FIPF: OUI
NON
Oui


ASSOCIATION PETIT LECTEUR ORAN

- Organisation d’un festival du Conte, avec l'aide de l'Institut Français d'Oran
- mise à la disposition des enfants d’un espace de lecture,
- 1 promotion de la lecture enfantine
xxxxxxx
2. L’ENSEIGNEMENT DES LANGUES ET DU FRANCAIS
LVE 1 (préciser)LVE 2 (préciser)LVE 3 (préciser)LVE 4 (préciser)Commentaires
PrimaireFrançais Anglais EspagnolDans le Privé notamment l'Anglais débute au primaire
secondaireFrançais Anglais EspagnolAllemand
SupérieurFrançaisAnglaisEspagnolAllemand
LVE 1 (préciser)LVE 2 (préciser)LVE 3 (préciser)LVE 4 (préciser)Commentaires
Primaire
secondaire
Supérieur
2.3. Effectifs des apprenants de français*
PréscolairePrimaire (école de base)Secondaire
Dans l’enseignement public : 3ème Année primaire / Enseignement privé : dès la maternelle.

En moyenne 3 à 5 heures /semaine
3. L’ENSEIGNEMENT EN FRANCAIS (le cas échéant)*
3.1. Effectifs des apprenants
3.1.1. Enseignement public
PréscolairePrimaire (école de base)Secondaire
3.1.2. Enseignement privé
PréscolairePrimaire (école de base)Secondaire
3.2. Si le français n’est pas la seule langue d’alphabétisation puis d’enseignement

La langue d’alphabétisation étant l’arabe, le français reste néanmoins très présent au moins sous sa forme orale dans la plupart des situations de communication
Autre langue 1 (préciser)Autre langue 2 (préciser)Autre langue 3 (préciser)Commentaires
PrimaireArabe
secondaireArabe
SupérieurAnglais Allemand RusseEn Post Graduation et plus
Oui
Dans certaines filières, dites de prestige, les enseignements sont dispensés en langue française (médecine, architecture …)
Dès la 1ère année d’étude généralement.
3.5. Établissements où l’enseignement se fait majoritairement en français
3.5.1. Établissements nationaux
DésignationCycles (niveaux)Nombre d’élèves
Etablissements privésCNED tous niveaux
départements de français dans les universités.graduation et Post Graduation
Instituts privés Management - Informat.-TourismeBAc et plus
Instituts de formation professionnelTerminales ,BAC et plus
Lycée français Alexandre Dumas – LYAD ALGERtous niveaux
Nombre total d’apprenants
PréscolairePrimaireSecondaire
3.5.2. Cursus professionnels en français  (à extraire du total mentionné ci-dessus en précisant leur objet : hôtellerie, tourisme…)
Intitulé du certificatEffectif
B T S
D P G S
3.5.3. S’il existe un enseignement de type « écoles bilingues »
3.5.3.1. Quel est l’effectif concerné par niveau ?
NiveauNombre d’heures/semaineEffectif
3.5.3.2 Quelles sont les DNL (disciplines non linguistiques) proposées en français ?
NiveauNombre d’heures/semaineEffectif
3.6. Établissements français
PrimaireSecondaireSupérieur
3.7. Autres établissements internationaux (en dehors des établissements homologués par la France)
DésignationStatut (public, privé, étranger)Nombre d’élèves
4. PROGRAMMES et CONTENUS
Oui
2011
4.3. Les objectifs des programmes vous paraissent-ils :
Oui
Oui
Oui

En filigrane pour ce qui est de la francophonie, pour ne pas dire par allusion évasive surtout lorsqu’elle a trait aux référents politiques mais pour ce qui est des auteurs et des œuvres, les manuels foisonnent d’exemples
Pas directement .
Beaucoup d’enseignants n’ont pas une perception précise de ce concept qui reste quand même assez
flou dans ses contours.




Épisodiquement pour la plupart dans la mesure où cela peut aider à une meilleure compréhension, mais beaucoup

d’enseignants n’y ont jamais recours parce que n’étant pas formé dans le domaine des TICE.

Beaucoup d’enseignants de la jeune génération n’hésitent pas à utiliser les réseaux sociaux (Facebook surtout) pour y puiser toutes sortes d’informations relatives à leur métier d’enseignement et échanger des expériences. Mais sans trop de discernement dans la plupart des cas, avec pour conséquence une dispersion et une perte de temps préjudiciables.
5. LES PROFESSEURS DE FRANÇAIS*
5.1. Nombre
PrimaireSecondaireSupérieur
Non


ANGLAIS ou ESPAGNOL pour les enseignants titulaires d’une licence d’interprétariat par exemple,

mais ce n’est pas une règle générale
Oui

Correcteur dans la presse francophone,
Correspondant de presse,
Pigiste dans les revues sportives, monde de l’édition,
écrivain public au niveau des administrations et consulats,
Oui

40.000 Dinars Algériens ,soit 350 euros en moyenne
5.5. La formation des professeurs
Les anciens maîtres et professeurs ont suivi des stages dans les écoles normales d’instituteurs ou dans des ITE (Instituts de Technologie de l’éducation). Les ENS ont permis également à de nombreux professeurs du secondaire de se préparer au CAPES, après une formation initiale de 4 (quatre) ans.
Licence d'enseignement du français /ou e littérature française
C F E I : Certificat de fin d'études des Instituts
CAPEM / CAPEF : Certificat d'aptitude au Professorat de l'enseignement Moyen ou Fondamental
CAPES. certificat d'aptitude au professorat du Secondaire

BSC 1 et 2 - CCGP Brevet supérieur de capacité et certificat de culture général et professionnel
L’enseignant (e) reçoit une affectation en qualité de stagiaire .Il peut alors exercer en cette qualité pendant au moins deux (2) ans pour pouvoir prétendre à une titularisation. Une commission composé d’un inspecteur de la matière et de 2 enseignants rend visite au maître dans son établissement et dans sa classe après lui avoir au préalable permis de s’inscrire sur une liste au niveau de l’Académie dont il dépend. Le jour ’ J’, il (elle) présente 2 activités (lecture + compte –rendu d’expression écrite). S’ensuit un débat et une critique des activités dans le bureau du directeur qui présente le dossier professionnel de l’enseignant à l’inspecteur. Il y a au menu également une série de questions sur la législation scolaire et la pédagogie spéciale. Le résultat est annoncé le jour même et sera suivi quelque temps après par un rapport d’inspection. Ces derniers temps, vu le manque d’enseignants, c’est devenu presque une formalité ennuyeuse et ennuyante car le niveau à chuté de manière abyssale.

Oui
Oui
Sous forme de regroupements périodiques de 3 jours avec des partenaires locaux (inspecteurs et formateurs) ou étrangers, en assistant à des colloques organisés par d’autres associations par exemple...
Sous forme d’universités d’étés, ou durant les vacances de printemps, en moyenne 3 jours par session, en autofinancement, à caractère régional ou national.
Thèmes traités :
La production écrite en classe de langue- Le ludique en classe – la poésie et le théâtre comme supports didactiques d’appoints- L’intégration des TICE - Le conte - L’oral au service de l’écrit – Le projet en questions – La lecture au collège- L’apport de la chanson à la pédagogie de l’oral ….
Nombre de personnes : 50 à 60 personnes en moyenne par sessions.
Oui
Tableau départements francais
DésignationEffectifs année 1Année 2Année 3Année 4 et +
Ecole Normale Supérieure
Institut National de formation en cours d'emploi
Oui
Tableau instituts formation
DésignationEffectifs année 1Année 2Année 3Année 4 et +
I L E
Oui
Filières francophones
DésignationEffectifs année 1Année 2Année 3Année 4 et +
Médecine - Chirurgie dentaire-
Pharmacie- Génie
Génie Mécanique
6. VALEURS VEHICULEES
Culturelle
Économique
Autres
Démocratique
7. MOTIVATION
La motivation principale, à caractère socio professionnel se cristallise d’abord dans la recherche d’un emploi stable dans l’enseignement pour la gent féminine. Viennent ensuite les affinités, l’héritage familial et la proximité avec la langue française de manière précoce dans certaines familles qui jouent un rôle non négligeable dans la décision de choisir d’enseigner le français plutôt qu’une autre matière. Quelques fois la rencontre avec un (e)enseignant(e) de français atypique, innovateur, généralement à l’écoute, dans le parcours scolaire d’un apprenant sera également déterminante plus tard dans le choix de l’adulte qu’il sera. Enfin les valeurs de liberté, d’ouverture sur le monde véhiculé par le français. Les déplacements et les voyages peuvent être considérés également comme source de motivation pour certains.
- L’attrait exercé par certaines filières de prestige et par la proximité géographique entre l’Algérie et la France sur beaucoup d’étudiants.
Ceux-ci ayant pour objectifs de terminer leur parcours scolaire en France et bénéficiant de la présence importante de la communauté algérienne en France, s’investissent très tôt dans l’apprentissage de la langue française, de sa culture et de sa civilisation. Ils préparent le DELF DALF en concomitance avec leurs études dans les écoles du pays. Et dans certains cas ils préparent des diplômes professionnels en s’inscrivant dans des écoles étrangères qui travaillent en jumelage avec des établissements algériens où le français est langue d’étude. Ces instituts privés pour la plupart accueillent des ressortissants des pays africains où le français est langue d’étude.
8. EVOLUTIONS PREVISIBLES POUR L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS

Malgré l’apparente illusion entretenue par un environnement francophone dans la vie et l’environnement quotidiens dans certains quartiers et dans certaines cités du Nord surtout, par le foisonnement de la presse écrite et la littérature d’expression française, le français en tant que langue glisse imperceptiblement d’un statut de langue privilégiée vers celui d’une langue étrangère sérieusement concurrencée par l’Anglais et d’autres langues, conséquence d’une globalisation rampante mais inéluctable.

L’Anglais lui bénéficie d’un avantage certain. L’Espagne, également à portée d’antenne dans toute la région Ouest de l’Algérie bien avant les chaînes satellitaires et l’Internet mène une politique offensive pour replacer la langue espagnole sur l’échiquier et lui faire retrouver la place qu’il occupait en tant que première langue étudié à l’Ouest.
Le français se trouve par contre moins menacé par l’Italien, l’Allemand, le Chinois ou le Turc, langues d’échanges commerciaux importants mais dont l’avancée reste timide.
9. EVOLUTIONS SOUHAITEES
Bénéficiant de préjugés qui restent globalement favorables et d’une position privilégiée en dépit de l’opposition des uns et la réticence des autres à la voir garder sa place de 1ère langue étrangère, la langue française restera et pour longtemps plus ‘’ qu’un butin de guerre ‘’. En l’état actuel des choses et vu son emploi généralisé dans les situations de communication de la vie quotidienne, vu le foisonnement des écrits littéraires en français, vu la multiplication des établissements privés qui mettent en place des formations dans cette langue, vu l’influence des chaînes satellitaires et leur impact sur les comportements des citoyens ,vu l’importance des flux migratoires induits par une politique plus souple des visas qui permettent une intensification des échanges culturels et pédagogiques, il est nécessaire que soient mis en place des stratégies plus efficientes ayant pour finalités la pérennisation de ces acquis et leur inscription dans la durabilité. Pour ce faire, il est nécessaire de reconsidérer le statut de la langue du simple point de vue pédagogique et uniquement de ce point de vue, relire les contenus des programmes actuels à l’aune des avancées en didactique des langues étrangères, reconsidérer la place de la littérature francophone et son statut, intensifier les volumes des échanges de toutes natures.


Traduit en actions plus concrètes cela donnerait sur le terrain et dans le désordre :
- Trouver des formules de partenariat intelligent et équilibrées,
- Multiplier les stages et les formations en direction de ceux qui en ont le plus besoin et en fonction d’un échéancier,
- Tenir compte des réalités socio-historiques
- S’inscrire dans une posture d’accompagnement moins bureaucratique,
- Relancer les projets en panne ou gelés suite à des politiques gouvernementales fluctuantes,
- Encourager le travail et valoriser les actions des associations d’enseignants de français.

10. TEMOIGNAGES SUR LES CONDITIONS D’ENSEIGNEMENT

Loin de toute satisfaction béate ou satisfecit de complaisance, les conditions d’enseignement en Algérie restent dans l’ensemble et dans leur aspect matériel (infrastructures scolaires) satisfaisantes. Car à l’heure actuelle, rares sont les régions d’un territoire aussi vaste et dispersé qui ne soient pourvues d’écoles primaires ou de collèges.
Il reste que l’aspect qualitatif se trouve en deçà des espoirs et des attentes du gouvernement et de la population. Le niveau des élèves, des enseignants et des formateurs est loin de correspondre aux normes internationales en vigueur et ne permet pas en l’occurrence au pays de s’inscrire dans une dynamique mondiale en phase avec les progrès de la civilisation actuelle.
Par certains aspects, le dogmatisme des méthodes utilisées et la rigidité de certaines personnes ayant en charge cet enseignement, ajoutés aux forces d’inertie de la société, elle-même prisonnière de nombreux archaïsmes ne permettent pas à l’École algérienne de se positionner durablement dans un monde en perpétuel évolution.